Serrez-vous étonnez mais je suis 100% d'accord avec vous lorsque vous dites que nous sommes différents. C'est là tout le défi, reproduire avec des idées et moyens différents, qu'ont les audiophiles, dans un univers complètement différent, qui serait la salle de son, un événement identique pour tous, qui est lespectacle et faire en sorte que chacun, malgré toutes ces différences, le reconnaisse, voire idéalement le trouve fidèle et naturel.
Nous sommes différents en tous points mais l'action engendrée par ce que vous avancez ne doit-elle pas inclure le résultat d'écoute de votre installation audio ?
Je le répète, nous avons, avec nos différences et moyens différents, le même objectif, reproduire un spectacle identique pour tous.
Mais non. La perception est différente selon les individus autant lors du spectacle que lors de sa reproduction. Dans ces conditions, les voies ne peuvent être que multiples pour que chacun se récrée l'illusion du spectacle chez lui.
La clé ultime n'appartient à personne. Plus exactement, personne ne la détient. C'est bien ce qui entraîne ma répulsion envers une source facile à identifier qui affirme qu'on a été 'conditionné à ne pas savoir écouter', cette source qui s'avère par ailleurs d'une technicité déplorable vis à vis des bases physiques élémentaires de la reproduction sonore.
Il faut que chacun de nous le reconnaisse sinon la dérive vers les goûts personnels de l'écoute, nous guette. Si vous me parlez de droit, je vous parlerai de devoir. On ne s'en sortira pas !
Nier les goûts personnels est une grave dérive, poussons méchamment le bouchon, c'est une atteinte à la liberté individuelle. Il n'y a aucune condition ressortant d'un devoir (à part la sécurité de l'entourage) à construire, bricoler, assembler, comparer du matériel audio... Ca doit être et rester un loisir qui n'a à se soumettre qu'aux seules obligations que l'audiophile définit pour lui-même.
Nous reproduisons de la musique Siméon, le faisons nous bien ? Peut-on améliorer notre audio ? Quelle serait notre réaction commune à l'écoute de nos chaines audio respectives ? Intéressant, malheureusement il y a une mer entre nous, je dirais que cela demeure une clé pour avancer en audio.
S'il y a une mer, une rame sera plus efficace qu'une clé.
Si c'est un océan, espérons qu'il restera pacifique.
Vous allez voir des spectacles, c'est formidable et je ne peux que vous encouragez à continuer et de ce fait, nous faisons la même chose.
Mais pas dans la même perspective pour ce qui est de ce qui se passe ensuite.
Je ne cherche pas dans ma mémoire auditive à reproduire le son des instruments, ça me paraît totalement illusoire, mais à créer une ambiance générale qui me plaise et me donne un petit peu la sensation d'être dans un autre lieu, grandiose, que ma modeste pièce d'écoute.
Dans ma mémoire auditive, il y a de nombreux systèmes que j'ai eu l'occasion d'entendre, ce sont eux qui techniquement m'orientent en partie (et qui parfois m'ont égaré, il faut l'admettre) dans l'élaboration de mes systèmes, tant en tentant de les répliquer qu'en prenant la direction diamétralement opposée...
A l'écoute, j'utilise rarement de 'références' pour les réglages. J'écoute toutes sortes de morceaux sans choix préalable et en repasse quelques uns plusieurs fois de suite. Je modifie ou j'affine quand j'en ressens le besoin sans trop m'encomber la tête avec des questions existentielles sur la fidélité. Le système finit par se stabiliser, de lui-même si je puis dire. Alors là, je sors les références pour constater si j'ai pris le bon chemin. Rien de fastidieux, pas de vaine recherche pour obtenir le rendu d'un Steinway (il y en avait un au son et au toucher remarquables dans la maison de mon enfance) à partir d'un enregistrement d'un Bechstein ou d'un Gaveau.
Vous savez, malgré tout, on détermine la valeur d'un audiophile non pas à ce qu'il écrit et dit mais bien à l'écoute de sa chaine audio.
L'appréciation à l'écoute d'une chaîne audio différerant d'un individu à l'autre, la détermination de la valeur de l'audiophile par monsieur 'on' est sujette à caution. De plus l'audiophile se caractérise par une chaîne qui n'est jamais fixe, qui évolue, alors cette attribution d'une valeur ne peut être que très provisoire.
Siméon