La relation de la pression acoustique émanant du HP à la tension qu'on lui applique est directe.
Mea culpa : tu as bien raison ! Si la membrane à déjà la bonne accélération, il ne faut pas lui en fournir. La tension est l'image de l'accélération de la membrane, par conséquent en contrôlant la tension on contrôle effectivement la membrane et donc la puissance acoustique générée.
Pas la puissance mais la pression comme dit:
Maintenant pourquoi il faut contrôler la tension à une bobine de HP pour contrôler la pression acoustique générée ?
Imaginez que vous appliquez une force sinusoïdale sur votre membrane de HP. Votre membrane et tout ce qui est lié (appelons l'ensemble "équipage mobile") bouge. Cette masse, c'est approximativement la valeur Mms si je ne me trompe pas (Mms pour moi c'est plutôt une masse apparente je dirai...).
Mms c'est la masse totale déplacée = Mmd masse de l'équipage mobile + Mma masse d'air déplacée.
En effet, lorsque le flux du champ magnétique qui traverse un circuit conducteur varie au cours du temps, il apparaît dans ce circuit une tension appelée force électromotrice ε {\displaystyle \varepsilon } \varepsilon . Ces phénomène est décrit par la loi de Lenz-Faraday.
Tout à fait. Une erreur courante c'est de penser que c'est un courant qui est induit. C'est bien une
tension, elle est proportionnelle à la vitesse de la bobine mobile, une force électro-motrice, pour les HP on dit parfois contre-électromotrice parce qu'elle vient en opposition de celle qui créée le mouvement de la bobine.
Que se passe-t-il si le circuit du bobinage est ouvert ? Une tension est générée mais aucun courant circule.
Que se passe-t-il si le bobinage est en court-circuit ? une intensité se crée, de l'énergie se dissipe en chaleur. Cette énergie dissipée est plus faible que la force électromotrice générée.
Les amplis habituels ayant une impédance de sortie pratiquement nulle, si le HP est directement branché à l'ampli (cas avec les filtres actifs) la bobine est effectivement en court circuit. Le courant dans le circuit est déterminé par la tension délivrée par l'ampli, l'impédance de la bobine mobile, sa résistance en continu + son inductance + sa résistance à cause des courants de Foucault ET la tension ou force contre-électromotrice due au mouvement de la bobine. Si le déplacement de la bobine est important, à la résonance par exemple, cette tension est élevée, comme elle s'oppose à la tension de l'ampli, le courant dans le circuit est faible, c'est comme si l'impédance du circuit avait augmenté. D'où l'idée de modéliser l'augmentation de l'impédance par un circuit qu'on appelle l'impédance motionnelle, representée par un circuit bouchon (Ces, Les, Res)

Que se passe-t-il si on branche la bobine à un générateur de tension qui émet un signal de 0V continu ? (remarquez bien que je n'ai pas dit ampli car je ne maîtrise pas toutes les classes d'ampli et je suis à peu près sûr qu'il y en a une qui aura un comportement particulier qui me ferait dire des conneries)
Les classes d'ampli, c'est autre chose, ça se rapporte à l'intérieur. Vu de l'extérieur, un ampli, c'est une source de tension pure en série avec une impédance. Avec ceux qui sont les plus utilisés, cette impédance est très faible (souvent moins que le câble de liaison).
Et bien le générateur va "forcer" la tension à rester à 0. Pour cela, il va envoyer du courant dans la bobine et générer une force contre-électromotrice qui s'oppose à la force électromotrice : il va donc empêcher la membrane de bouger. Au final, en imposant la tension, il impose le mouvement de la membrane.
La membrane n'est pas complètement paralysée mais fortement freinée par l'amortissement électrique du circuit.
Si à la place de la tension c'était la puissance, on ferait des courbes de réponse en puissance et ce serait une drôle de partie de plaisir de calculer des filtres passifs.
Oui puisque par exemple à la fréquence de résonance de l'équipage mobile, la force de rappel est "utile" au déplacement de la membrane : si on impose l'intensité, on impose une même force qu'ailleurs en fréquence, et donc on a un "excès de force", puisqu'on a la force fournie par le générateur + la force fournie par l'équipage mobile du HP en résonance.
L'imposition d'intensité, c'est ce qu'on appelle la commande en courant des HP. Il faut un ampli à forte impédance de sortie mais sans perte par effet Joule. C'est facile à construire avec des puces de puissance. Ca a un certain intérêt, les câbles n'ont plus d'impact sur ce qui arrive au HP, mais il n'y a plus d'amortissement électrique à la résonance.
Siméon